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Lot 2012
12 mai 2012

Igue de Viazac

Participants : Antoine Boschi, Jean-Claude Del Basso, Jean-Noël Dubois, Jean-Claude La Milza.

TPST : 6h00

Profondeur atteinte : -155 m

Voilà le second grand trou du camp : Viazac. Équipe restreinte encore une fois, les initiées ont quartier libre…

Les aguerris sont un peu émoussés, mal aux coudes, aux muscles, c’est plus simple de lister les parties du corps non douloureuses. Mais Viazac fait partie des trous mythiques du secteur, il n’est pas question de passer à côté cette fois-ci (en 2005, nous n’avions vu que l’entrée). Antoine et JCL prennent le matos et de l’avance, certains ne sont pas encore passés à la salle de bain…

Le trou est rapidement trouvé, bien prendre la barrière après le coude à 90°, et non avant. Comme à Planagrèze, l’ouverture est impressionnante. Une large doline au fond de laquelle s’ouvre un large puits qui semble sans fond. JCL commence l’équipement, un arbre bien placé permet un départ direct. JND et JCD arrivent enfin, accompagnés par Véronique. Après un départ tardif, lié à un déplacement urgent à Labastide pour dévaliser le Crédit Agricole et rapporter une miche de chez la boulangère, ils ont enfin pris la route pour l’igue. En emportant une feuille de route qui en indiquait l’accès. Bien expliquée et puis JN était venu voir l’entrée avec JCL et Philippe en 2005. On passe Caniac du Causse, puis le chemin pour Planagrèze et en principe c’est la première à droite (on se retrouve sur la route de l’igue de Diane), puis 300 m plus loin à droite une barrière ? ?, mais panne d’indications. Premier carrefour, on prend à droite, quelques centaines de mètres et à droite un panneau indiquant Igue de Planagrèze, on tourne en rond ! Plutôt que de revenir en arrière, on emprunte ce chemin, avec un peu d’hésitation car il semble moins carrossable. On avance à vitesse réduite, les yeux rivés sur les cailloux. Droit devant le parking de Planagrèze, juste à ce moment un méchant rocher de calcaire traverse sans prévenir et se jette sous le pneu avant droit de la Laguna ! Le pneu y laissera la vie, le caillou se porte toujours très bien. Changement de roue très rapide et on retrouve la départementale, que l’on reprend à droite mais hormis le chemin vers Diane, pas d’autre piste carrossable. Il faut se résigner à revenir au gîte pour plus d’infos mais avant on téléphone à Philippe, encore une fois notre sauveur, qui nous mettra sur la bonne route. Reprise du chemin vers Diane, prendre à gauche, continuer jusqu’au prochain croisement, puis à droite et la barrière tant recherchée est là. On suit les traces de pneu et nous voilà derrière la Modus de JCL, à 5 m de l’igue. Véronique repart avec la Laguna, direction Cahors pour trouver un pneu (en fait il faudra en changer deux – rupture de modèle…).

Viazac 2

JCL débute l’équipement, se lance dans le vide, fractio 3 m plus bas, puis encore 3 m et c’est le départ plein vide en fil d’araignée sur deux broches. Trente mètres plus bas une plateforme inclinée, puis une petite main courante et c’est de nouveau un départ aérien plein vide sur la droite. Encore un fractio sur coulée et c’est l’arrivée au fond du puits d’entrée. C’est énorme, tout en haut l’entrée paraît toute petite. Le jour parvient jusque-là et les jeux d’ombres et lumières donnent une ambiance irréelle à ce lieu.

Antoine prend le relais, nous utilisons la C20 pour la main courante qui suit en paroi gauche, puis la C40 pour un P15 plein pot et un grand plan incliné, cela permet d’atteindre le haut du dernier ressaut de 6 m avant le Carrefour. Il nous faut alors utiliser la C95 qui était prévue pour le Puits de l’Écho. Nous arrivons ainsi à l’entrée de la Salle Martel. Nous l’empruntons et découvrons au bout de quelques mètres un endroit idéal pour casser la croûte, une table entourée de bancs en pierres plates qui rappellent nos installations en Corse. Il ne manque plus que la nappe ! Après une rapide collation nous continuons la visite de la Salle Martel, celle-ci est en pente ascendante et certains plans inclinés glaiseux sont glissants… La partie haute de la galerie est bien concrétionnée, une corde en place remonte au plafond, exploration, comptage de chauves-souris ? Un boyau boueux et étroit, que JN prend pour une suite et d’où il ressort collant d’argile, termine cette galerie.

Retour au Carrefour, un pont de singe en place permet d’atteindre le Méandre Blanc menant au Puits de l’Écho. Un câble pour les pieds, deux câbles à hauteur de poitrine pour se longer. Nous installons les mousquetons de freinage en acier et chacun son tour, passons au-dessus du Puits Martel, terminus de l’exploration de 1892..., profond d’une cinquantaine de mètres. Le Méandre Blanc, au bout d’une vingtaine de mètres débouche sur le Puits de l’Écho de plus de 80 m de hauteur. Celui-ci porte bien son nom, nos cris résonnent dans ce grand volume. Encore une fois nous revenons au Carrefour et faute d’équipement pour le Puits de l’Écho, nous ferons le Puits Martel. JN et JCD déclarent forfait, tendinite, lassitude ? Les deux, mon général… peu motivés pour descendre un puits borgne, ils resteront à deviser dans le noir au départ du pont de singe, loin en haut un pâle halo de lumière diffuse nous montre la sortie, on est quand même à -100. Une petite excursion ensuite au bout de la vire à l’aplomb du Puits Martel.

Viazac 3

JCL et Antoine, eux, ont encore un peu faim, le reste de la C90 devrait suffire pour atteindre le fond du puits. La vire d’approche démarre sous le R6. Antoine équipe, il ne nous reste plus beaucoup de plaquettes et nous faisons les fonds de tiroir. Relais sur le câble en début du pont de singe, suivi par trois amarrages en main courante sur la paroi opposée. Descente sur une coulée de calcite, encore un spit en tête de puits (les autres sont suspects), et c’est parti pour une descente vertigineuse en fil d’araignée sur une cinquantaine de mètres. C’est magnifique et impressionnant ! Le fond est caillouteux, dans un « bassin » à sec subsistent les restes d’un seau métallique à moitié décomposé et un tas de fils de fer rouillés, des restes de tentatives de désob ? Antoine attaque la remontée, en alternatif sur quinze mètres, plus calmement ensuite. JCL suit, plus lentement. Il en profite pour admirer les splendides coulées de calcite qui entourent le puits, une petite pluie rafraîchissante accompagne la remontée.

Viazac 1

De nouveau rassemblés au Carrefour, nous décidons de remonter. JCL décolle, suivi par JCD, Antoine puis JND qui déséquipe. JCL sortira en premier, suivi par JND, JCD et enfin Antoine qui déséquipe le puits d’entrée. Il est 17 h, le soleil est bien agréable. Il faut joindre Véronique car la Modus n’a que deux places. On arrive à la joindre mais le GPS lui jouera des tours et la ramènera vers l’entrée de l’autoroute pour Cahors, bien loin de Viazac… En attendant, JN et JCD reprennent le chemin du retour à pied et retrouvent notre conductrice une vingtaine de minutes plus tard. Retrouvailles au gîte avec Isabelle et Marie-Pierre, elles ont accompagné la famille d’Isabelle, venue de Bordeaux, pour la visite de Padirac et Rocamadour.

Bel apéro pour fêter la fin des trous. L’eau de la piscine s’est refroidie, seule Véronique piquera une tête. Après le repas, toutes les petites mains s’agitent pour ranger le matos et la maison, demain matin il est prévu de partir au plus tard à 9 h.

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