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Lot 2012

15 juin 2012

Impressions ...

Impressions JCL :

Ce camp en terre lotoise était composé de membres de niveaux très différents. Il était donc difficile de satisfaire tout le monde. Quatre cavités étaient accessibles aux initiées, les deux autres imposaient une autonomie totale sur corde, une bonne condition physique et une certaine habitude des grands vides.

Le gîte a globalement satisfait à nos besoins, cuisine bien équipée, grande salle à manger, garage pour entreposer le matériel. Il était en outre bien situé par rapport aux cavités visitées. Seul bémol, un nombre insuffisant de lits individuels.

La nature humaine étant ce qu’elle est, les tâches collectives se sont réparties tout naturellement, la cuisine pour les filles, la gestion du matériel pour les garçons.

Les moments forts : le puits d’entrée et le lac de Planagrèze, le puits d’entrée de Viazac et son puits Martel. Ces lieux resteront longtemps en mémoire.

Au final, un camp satisfaisant.

Impressions JN :

La spéléo dans le Lot a toujours eu pour moi, un côté retour aux sources. Outre ma première visite souterraine de Padirac à l’âge de 7 ans – cela doit quand même marquer –, mes premières sorties spéléos dans les années 75, le stage perf’ de 1994 et enfin le camp Goudou en 2005. Aucune lassitude à refaire des trous connus, ce fut un vrai bonheur que de retrouver les gours de Senaillac, le Métro de Géniez, la Rivière de la Toussaint de Goudou et celle suspendue de Planagrèze. Et enfin voir le lac de Planagrèze et descendre dans Viazac.

Un peu de déception d’avoir dû s’arrêter en haut du Puits de l’Écho.

L’image marquante, le halo de lumière de la sortie vu de -100 m sous terre au fond de Viazac, complètement irréel.

Pour la logistique, difficile de trouver le gîte idéal à un prix correct, celui-ci avait pas mal d’atouts comme l’a décrit Jean-Claude, j’y ajouterai la piscine, même si peu en ont profité. Le point noir relevé est le même, la chambre du bas était limite.

Le Lot est vraiment une région karstique adaptée à notre niveau, ne rêvons plus sur une semaine de -500 (un à la rigueur si il est équipé…), et nos initiées (à peine plus de 6 mois de spéléo à leur actif) ont pu aborder les -100 et les rivières souterraines. Si le virus est ancré de façon chronique, l’année prochaine ce sera le -300 de Pech Nègre ou de l’Aven de Hures (ils seront équipés…).

Très bon camp, vivement 2013.

Impressions Isabelle :

Je ne souhaitais pas faire un compte rendu de mes impressions, mais la pression est forte… Alors, je vais faire bref.

Ce camp a permis la découverte d’un pays souterrain magnifique donnant l’envie de persévérer en spéléo afin d’atteindre ces endroits magiques. Je vais y travailler.

Le bémol, et je rejoins JCL, est que les niveaux de pratique étaient trop différents pour satisfaire pleinement tout le monde. Les initiés n’ont fait que trois jours (nous étions partis la fleur au fusil pour cinq jours) ; les confirmés n’ont pas eu de jour de repos et certains m’ont semblé frustrés de ne pouvoir faire mieux. D’où tensions.

Au final, je dirai comme JCL : camp satisfaisant.

Impressions Véronique :

Je dois avouer mon entière satisfaction du camp effectué dans le Lot. J’ai spécialement admiré la beauté de chacune des grottes avec le magnifique environnement des puits d’entrée dans les sous-bois et des cavités originales et variées. Chapeau pour l’organisation qui demande toujours certaines mises au point (dates, gîte et traversées) : étant donné que les camps ont forcément lieu hors de Corse il faut prévoir de faire coïncider tous les intéressés. Chapeau également aux vétérans qui ont su se priver de faire au moins un grand trou supplémentaire pour pouvoir satisfaire tout le monde. La région est splendide ainsi que son architecture.

N’oublions pas à l’aller le soutien de Marie-Françoise, le mérite de Marie (la relève est assurée), celui de Marie-Pierre (caillou, chou, genou... toux... même au singulier !), le mérite d’Isabelle pour sa délicieuse truffade et celui de JCD pour la bolognesa qui avec les autres trois messieurs présents nous ont permis de réaliser le camp. Une pensée spéciale pour Antoine et Jean-Noël pour l’Embarcadère et une autre pour JCL à la sortie du Drapeau...

« Patience et longueurs de corde font plus que force et que rage », disait ma grand-mère qui est partie à 98 ans...

Impressions Marie :

Pour l’initiée que je suis, la découverte des cavités du Lot, après celles de la Corse, a été un réel bonheur, presqu’une révélation ! L’hydrogéologue n’a pas été en reste non plus.

Je ne connaissais pas le Lot et j’ai trouvé la campagne où nous étions très agréable et accueillante. Le beau temps qui s’est installé à partir de mercredi n’a d’ailleurs rien gâché.

Je n’ai pu faire que trois jours de spéléo, mais chacun de ces trois jours ont été l’occasion de belles surprises et de moments forts pour moi.

Le Cuzoul de Sénaillac était parfait pour une mise en route et j’ai été très impressionnée par les gours et par la façon dont ils se forment. Au passage, merci à JCL et JN pour m’avoir laissée déséquiper le puits !

J’ai ensuite adoré l’Igue de Goudou. L’arrivée dans la Salle Martel et ses gours, le pique-nique sous terre (mon premier !) avec la délicieuse omelette espagnole et surtout le Méandre de l’Oppo. Ce passage m’a justement permis d’apprendre la technique de l’opposition, que je n’avais pas encore vraiment eu l’occasion d’expérimenter. C’était également la première fois que je passais autant de temps sous terre d’affilé et je me suis surprise à aimer ça. Merci à JCL de m’avoir initiée à l’équipement…

Et puis le meilleur pour la fin : l’Igue de Planagrèze ! Encore une première puisque nous sommes descendus jusqu’à -184 m, mon record de profondeur ! Cela a également été l’occasion pour moi de tester mon tout nouveau matériel (merci mon doudou !). La succession de puits est un vrai bonheur et le plaisir d’aller si profondément n’a pas été gâché par le lac souterrain qui nous attendait au fond ! J’ai même adoré la remontée (un petit merci au pantin au passage !). Je me suis rendue compte avec cette cavité, que la progression sur cordes et les grandes profondeurs sont ce qui me stimulent le plus en spéléo.

Pour conclure, je suis très contente d’avoir pu participer à ce camp avec vous, même si je dois dire que la présence de Silvain l’aurait rendu complément parfait !... Un grand merci donc aux G.O., je n’ai absolument rien à redire sur l’organisation et j’ai trouvé l’encadrement super ! Il n’est pas évident de satisfaire tout le monde, mais pour ma part je l’ai été entièrement !

Vivement le prochain camp ! !

Impressions JCD :

Les camps spéléo ont pour vocation de faire  profiter à tous les participants, de la découverte souterraine, quel que soit leur niveau de pratique  afin que chacun y trouve son quota de bonheur ! Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas une entreprise de spéléologues mais simplement un groupe de fracassés qui apprécie et qui essaye, chacun à son niveau, de faire partager avec bon cœur et sympathie cette activité.

Il faut savoir remercier chaque personne qui a apporté sa pierre à cet édifice qu’est l’organisation d’un camp (réservation des billets bateaux ainsi que le gîte et les autorisations pour descendre certaine grottes) et n’oublions pas d’apprécier  le niveau technique de nos encadrants. Pas facile de satisfaire tout le monde dans ce genre de sortie car la vie communautaire demande une certaine souplesse d’esprit mais cela reste toujours une  aventure enrichissante !

En ce qui me concerne j’ai été très satisfait de ce camp aussi bien pour les bons moments passés tous ensemble dans ce gite que les moments d’évasion dans ces jolies cavités du Lot.

Merci à tous et vivement le camp 2013

Impressions Anto :

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Impressions MP :

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15 mai 2012

Bilan

Bilan TPST

13 mai 2012

Trajet retour

Réveil un peu plus précoce, 7 h 30, tout le monde est au petit dèj’. Il reste à finaliser le nettoyage, pour aller plus vite, on décide de régler un ménage aux propriétaires. JN se charge de relever les compteurs et d’aller régler le solde de la location chez Mme Lacan, et à 9 h pile on quitte le gîte !

JCL file vers Toulouse puis Pau, retrouver sa bien-aimée ; Isabelle est repartie retrouver sa famille, encore en villégiature dans la région, on la retrouvera vers midi à Gramat. Le reste du groupe file vers Padirac. Antoine l’a visité tout minot, JCD ne connaît pas et pour JN ce ne sera que la quatrième fois en 51 ans, sa première visite remontant à 1959… Pendant la visite Véronique et Marie-Pierre flâneront sur le site.

Départ de la visite vers 10 h, on a bien fait d’arriver tôt, on sera parmi les premiers et pas de bouchon à l’embarcadère et aux visites, après nous cela coincera un peu. La visite est toujours aussi magnifique, le tourisme souterrain permet d’avoir une vision des grottes comme on ne pourra jamais les voir nous-mêmes, malgré les progrès de nos éclairages. On ressortira vers 11 h 15, un peu essoufflés après une remontée des 100 m d’escaliers en 5 mn au pas de course. Un café au soleil et un détour vers Rocamadour avant de retrouver Isabelle. On restera sur les remparts du château afin d’avoir une vue d’ensemble du site. Là aussi, ceux qui découvrent le site, sont émerveillés. Une heure de balade et direction le parc animalier de Gramat pour récupérer Isabelle.

Pour le retour, l’option autoroute via Toulouse est choisie, plus longue, plus chère mais même temps et moins fatigante. Trafic fluide à part un bouchon au péage de La Barque. Antoine, Isabelle et Marie-Pierre arriveront les premiers à Toulon, achèteront poulets rôtis et pommes de terre pour le repas du soir.

L’équipe JN, JCD et Véronique subiront le comportement pinailleur et vexatoire d’une petite employée à l’embarquement de la Corsica Ferries. Il faut dire que JN l’a bien cherché… Un peu fatigué par le voyage et voyant que cette employée au contrôle des billets discutait tout en ignorant notre présence, il décida de passer la zone, ce qui provoqua la réaction de la personne citée, par de vigoureux coups sur le toit du véhicule… Lui ayant reproché son attitude de désintéressement de nos personnes, elle nous a sommé de nous diriger vers une autre zone pour contrôler nos papiers, puis le contenu du véhicule… Imaginez la voiture chargée à bloc de matos perso et de matos spéléo… On garde son calme (bien que pour ouvrir un coffre, il faut être assermenté, mais pas question de risquer de rater le bateau), on présente un premier kit au scanner (comme à l’aéroport), puis le sac de JCD, puis un autre kit spéléo (le même…, on était parti avec JCD pour faire une rotation sur deux sacs !). Mais le contrôle s’est arrêté, satisfaite d’avoir pu nous démontrer son pouvoir… elle nous a remis dans la file.

On retrouve l’autre équipe aux cabines, à quatre cette fois-ci et avec hublot. Puis direction le bar où avec de multiples Pietra, nos initiées arroseront leurs premières. Les poulets sont bien passés.

Nuit très calme, l’arrivée prévue à 6 h 45 ne s’est faite qu’à 8 h. Pour JCD, JN et Isabelle qui prenaient leurs postes à 9 h, ce fut un peu la course. Dépose rapide du matos au local, grand merci à Antoine et Marie-Pierre qui passeront la matinée à tout ranger. Il en reste encore la moitié dans la voiture de JCL qui rentre le weekend prochain.

Fin du camp Lot 2012.

VIVE LE CAMP CAUSSE MEJEAN 2013

12 mai 2012

Igue de Viazac

Participants : Antoine Boschi, Jean-Claude Del Basso, Jean-Noël Dubois, Jean-Claude La Milza.

TPST : 6h00

Profondeur atteinte : -155 m

Voilà le second grand trou du camp : Viazac. Équipe restreinte encore une fois, les initiées ont quartier libre…

Les aguerris sont un peu émoussés, mal aux coudes, aux muscles, c’est plus simple de lister les parties du corps non douloureuses. Mais Viazac fait partie des trous mythiques du secteur, il n’est pas question de passer à côté cette fois-ci (en 2005, nous n’avions vu que l’entrée). Antoine et JCL prennent le matos et de l’avance, certains ne sont pas encore passés à la salle de bain…

Le trou est rapidement trouvé, bien prendre la barrière après le coude à 90°, et non avant. Comme à Planagrèze, l’ouverture est impressionnante. Une large doline au fond de laquelle s’ouvre un large puits qui semble sans fond. JCL commence l’équipement, un arbre bien placé permet un départ direct. JND et JCD arrivent enfin, accompagnés par Véronique. Après un départ tardif, lié à un déplacement urgent à Labastide pour dévaliser le Crédit Agricole et rapporter une miche de chez la boulangère, ils ont enfin pris la route pour l’igue. En emportant une feuille de route qui en indiquait l’accès. Bien expliquée et puis JN était venu voir l’entrée avec JCL et Philippe en 2005. On passe Caniac du Causse, puis le chemin pour Planagrèze et en principe c’est la première à droite (on se retrouve sur la route de l’igue de Diane), puis 300 m plus loin à droite une barrière ? ?, mais panne d’indications. Premier carrefour, on prend à droite, quelques centaines de mètres et à droite un panneau indiquant Igue de Planagrèze, on tourne en rond ! Plutôt que de revenir en arrière, on emprunte ce chemin, avec un peu d’hésitation car il semble moins carrossable. On avance à vitesse réduite, les yeux rivés sur les cailloux. Droit devant le parking de Planagrèze, juste à ce moment un méchant rocher de calcaire traverse sans prévenir et se jette sous le pneu avant droit de la Laguna ! Le pneu y laissera la vie, le caillou se porte toujours très bien. Changement de roue très rapide et on retrouve la départementale, que l’on reprend à droite mais hormis le chemin vers Diane, pas d’autre piste carrossable. Il faut se résigner à revenir au gîte pour plus d’infos mais avant on téléphone à Philippe, encore une fois notre sauveur, qui nous mettra sur la bonne route. Reprise du chemin vers Diane, prendre à gauche, continuer jusqu’au prochain croisement, puis à droite et la barrière tant recherchée est là. On suit les traces de pneu et nous voilà derrière la Modus de JCL, à 5 m de l’igue. Véronique repart avec la Laguna, direction Cahors pour trouver un pneu (en fait il faudra en changer deux – rupture de modèle…).

Viazac 2

JCL débute l’équipement, se lance dans le vide, fractio 3 m plus bas, puis encore 3 m et c’est le départ plein vide en fil d’araignée sur deux broches. Trente mètres plus bas une plateforme inclinée, puis une petite main courante et c’est de nouveau un départ aérien plein vide sur la droite. Encore un fractio sur coulée et c’est l’arrivée au fond du puits d’entrée. C’est énorme, tout en haut l’entrée paraît toute petite. Le jour parvient jusque-là et les jeux d’ombres et lumières donnent une ambiance irréelle à ce lieu.

Antoine prend le relais, nous utilisons la C20 pour la main courante qui suit en paroi gauche, puis la C40 pour un P15 plein pot et un grand plan incliné, cela permet d’atteindre le haut du dernier ressaut de 6 m avant le Carrefour. Il nous faut alors utiliser la C95 qui était prévue pour le Puits de l’Écho. Nous arrivons ainsi à l’entrée de la Salle Martel. Nous l’empruntons et découvrons au bout de quelques mètres un endroit idéal pour casser la croûte, une table entourée de bancs en pierres plates qui rappellent nos installations en Corse. Il ne manque plus que la nappe ! Après une rapide collation nous continuons la visite de la Salle Martel, celle-ci est en pente ascendante et certains plans inclinés glaiseux sont glissants… La partie haute de la galerie est bien concrétionnée, une corde en place remonte au plafond, exploration, comptage de chauves-souris ? Un boyau boueux et étroit, que JN prend pour une suite et d’où il ressort collant d’argile, termine cette galerie.

Retour au Carrefour, un pont de singe en place permet d’atteindre le Méandre Blanc menant au Puits de l’Écho. Un câble pour les pieds, deux câbles à hauteur de poitrine pour se longer. Nous installons les mousquetons de freinage en acier et chacun son tour, passons au-dessus du Puits Martel, terminus de l’exploration de 1892..., profond d’une cinquantaine de mètres. Le Méandre Blanc, au bout d’une vingtaine de mètres débouche sur le Puits de l’Écho de plus de 80 m de hauteur. Celui-ci porte bien son nom, nos cris résonnent dans ce grand volume. Encore une fois nous revenons au Carrefour et faute d’équipement pour le Puits de l’Écho, nous ferons le Puits Martel. JN et JCD déclarent forfait, tendinite, lassitude ? Les deux, mon général… peu motivés pour descendre un puits borgne, ils resteront à deviser dans le noir au départ du pont de singe, loin en haut un pâle halo de lumière diffuse nous montre la sortie, on est quand même à -100. Une petite excursion ensuite au bout de la vire à l’aplomb du Puits Martel.

Viazac 3

JCL et Antoine, eux, ont encore un peu faim, le reste de la C90 devrait suffire pour atteindre le fond du puits. La vire d’approche démarre sous le R6. Antoine équipe, il ne nous reste plus beaucoup de plaquettes et nous faisons les fonds de tiroir. Relais sur le câble en début du pont de singe, suivi par trois amarrages en main courante sur la paroi opposée. Descente sur une coulée de calcite, encore un spit en tête de puits (les autres sont suspects), et c’est parti pour une descente vertigineuse en fil d’araignée sur une cinquantaine de mètres. C’est magnifique et impressionnant ! Le fond est caillouteux, dans un « bassin » à sec subsistent les restes d’un seau métallique à moitié décomposé et un tas de fils de fer rouillés, des restes de tentatives de désob ? Antoine attaque la remontée, en alternatif sur quinze mètres, plus calmement ensuite. JCL suit, plus lentement. Il en profite pour admirer les splendides coulées de calcite qui entourent le puits, une petite pluie rafraîchissante accompagne la remontée.

Viazac 1

De nouveau rassemblés au Carrefour, nous décidons de remonter. JCL décolle, suivi par JCD, Antoine puis JND qui déséquipe. JCL sortira en premier, suivi par JND, JCD et enfin Antoine qui déséquipe le puits d’entrée. Il est 17 h, le soleil est bien agréable. Il faut joindre Véronique car la Modus n’a que deux places. On arrive à la joindre mais le GPS lui jouera des tours et la ramènera vers l’entrée de l’autoroute pour Cahors, bien loin de Viazac… En attendant, JN et JCD reprennent le chemin du retour à pied et retrouvent notre conductrice une vingtaine de minutes plus tard. Retrouvailles au gîte avec Isabelle et Marie-Pierre, elles ont accompagné la famille d’Isabelle, venue de Bordeaux, pour la visite de Padirac et Rocamadour.

Bel apéro pour fêter la fin des trous. L’eau de la piscine s’est refroidie, seule Véronique piquera une tête. Après le repas, toutes les petites mains s’agitent pour ranger le matos et la maison, demain matin il est prévu de partir au plus tard à 9 h.

11 mai 2012

Igue de Géniez ou de Carbonnié

Participants : Antoine Boschi, Jean-Claude Del Basso, Jean-Noël Dubois, Jean-Claude La Milza, Isabelle Lascroux, Véronique Massa, Marie-Pierre Roze.

TPST : 5h00

Profondeur atteinte : -30 m

Beau temps encore aujourd’hui, mais malgré le soleil généreux le projet du Saut de la Pucelle est abandonné. La rivière doit être encore bien chargée et les cascades très arrosées, nous préférons emmener nos initiées dans un trou plus calme. On se décide pour l’Igue de Géniez, cavité d’initiation, également visitée par JCL et JN en 1995. Il faudra solliciter Philippe pour se faire préciser la localisation. Ce sera la cavité la plus éloignée du gîte, au moins 25 km.

Marie doit nous quitter ce jour pour prendre la route de l’île de Ré pour aller enterrer la vie de jeune fille d’une amie. Encore une aventure souterraine à l’horizon… C’est donc sous un soleil radieux que nous prenons les petites routes pour atteindre la vallée du Célé. À Sauliac-sur-Célé, où l’on doit traverser pour monter sur le Causse, aucune épicerie à l’horizon, il faut trouver des provisions pour les sandwiches de midi. Après information auprès des agents du Conseil général du Lot, en pleine discussion dans le village, JN, Isabelle, Véronique et Marie-Pierre partent faire quelques courses à Marcillac sur… Célé, située à 7 km. Courses et café en terrasse.

Pendant ce temps JCD, Antoine et JCL vont repérer le trou. Celui-ci est rapidement trouvé à l’aide du GPS. L’entrée de la cavité est à… 10 m de la voiture ! En attendant l’arrivée des ravitailleurs, JCD et Antoine équipent la main courante et les départs de puits. Il fait une chaleur caniculaire, le calcaire renvoie la chaleur, on enfilera la cote au dernier moment. L’autre équipe arrive peu après et tout le monde se met au frais dans la cavité en descendant le beau P15 d’entrée, équipé en double. On pose les pieds sur un cône d’éboulis, descente et arrêt sur une coulée de calcite et de grandes colonnes. Derrière, un P4 deux broches, une main courante et un Y sur deux broches puis plein pot. Un dernier plan incliné qui se termine sur une grosse colonne avec une bifurcation.

À droite départ vers un toboggan de calcite. Une remontée glissante sur 5 m avec double corde en place. La montée est assez glissante. La galerie se poursuit à l’horizontale, bien concrétionnée, nouveau toboggan, plus incliné et encore plus glissant. Abandon au bout de quelques mètres, cela représente trop de risques en cas de glissade et plus haut cela queute. À gauche, départ d’un P10 que l’on regardera d’en haut.

Retour à la bifurcation de la colonne et poursuite de la galerie dans un beau méandre de 10 m de haut et 1 à 2 m de large, la Galerie du Métro. Le plafond s’abaisse, très lisse avec quelques marmites d’érosions. Fin sur un bouchon de calcite, une coulée de 4 m de haut, avec un passage en haut et à droite. Certains estomacs crient famine, installation au sec et sans courant d’air. Comme en 1994, le pique-nique est pris dans la Galerie du Métro. Le lieu est toujours pareil, les individus ont quelque peu vieilli… Pause de 30 mn puis Antoine se lance dans l’équipement. Passage étroit mais bien broché. Derrière, il y a un P8 avec un amarrage en dévers mais de bonnes margelles pour les pieds. JCL rajoutera une dèv’ pour la remontée. Au fond on se retrouve dans le méandre mais sur le plancher d’origine, quelques gours, départ à droite vers une conduite forcée, le plafond s’abaisse, ressaut de 2 m, glissant et arrivée au bord d’un P11 décrit comme étroit et boueux, puis un plancher stalagmitique léger. On s’arrêtera au bord.

Geniez 1

Retour à la bifurcation et poursuite du méandre. La voûte s’abaisse, ramping à genoux et fin dans une salle basse circulaire au plafond en dôme. Toujours les mêmes graffitis écrits à la lampe à carbure, trace de gougnaffiers.

Déséquipement du P8 sans problème. Au retour, Antoine et JCD iront fureter en bas du P11 de la Galerie du Métro. Un peu boueux, un petit réseau bien concrétionné. Leçon de décrollage pour la remontée du P4… Impossible de s’en libérer si on le monte en même temps que l’on appuie sur la pédale…

Retour de nos explorateurs du P11,au fond un petit réseau bien concrétionné ;puis JCL déséquipe le P4. Remontée en double du P15, déviation, mickey... Sortie à la surface sans problème, le chaud soleil est toujours présent.

Geniez 2

Le retour se fait par St Cirq-Lapopie, joli petit village touristique sur le bord du Lot. Comme toujours, nous sommes attirés par les hauteurs et nous nous précipitons vers le point haut du village, les ruines de l’ancien château. De là, nous bénéficions d’une magnifique vue sur le village et sur la vallée du Lot. Redescente sur la place médiévale du village, où nous prenons quelques bonnes mousses locales rafraîchissantes (eh oui la bière du Lot existe et elle est très bonne). Suite à des problèmes de caisse commune vide renflouée par JCD, nous aurons droit à un cours de comptabilité par JCL qui en laissera plus d’un dubitatif : certains y réfléchissent encore….

Petite course contre la montre pour arriver à Labastide Murat, 5 mn avant la fermeture de la superette. Vu le soleil de la journée et le fait qu’on ait pensé à laisse la bâche, l’eau de la piscine avait pris quelques degrés, outre Véronique et JN, on verra même Marie-Pierre se baigner.

Ce soir à l’apéro, ce sera champagne et foie gras [1] !



[1] Cf. premier jour

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10 mai 2012

Igue de Planagréze

Participants : Antoine Boschi, Jean-Claude Del Basso, Jean-Noël Dubois, Marie Genevier, Jean-Claude La Milza, Christophe.

TPST : 7h 00

Profondeur atteinte : -184 m

C’est le jour du premier grand trou au programme du camp. Le jour de repos traditionnellement prévu en milieu de camp est annulé, sauf pour les trois initiées qui prennent la direction de Padirac, pour une visite de la grotte touristique. Christophe, un membre du club de Philippe, nous avait appelés la veille afin de savoir s’il pouvait nous rejoindre pour une sortie. Travaillant le weekend, il peut difficilement participer aux sorties de son club, il profite ainsi de notre venue pour faire un peu de spéléo. Il nous rejoint au gîte vers 9 h 30.

Après quelques rapides courses pour assurer le repas, nous voici sur la route de Planagrèze. Le gouffre est indiqué par un panneau, donc aucune difficulté pour le trouver. Habillage sous un soleil déjà chaud. Antoine, JCL et Christophe partent équiper, pendant que JCD, JN et Marie préparent les sandwiches au jambon-fromage. 

Planagreze 2

Antoine équipe le premier puits jusqu’au Dos d’âne avec une C90. Ce puits est toujours aussi impressionnant (JN et JCL l’avaient déjà visité lors d’un stage perfectionnement effectué en 1994 avec Valérie, ex-présidente de ITP). JCL prend le relais pour le Tuyau de poêle (qu’il avait déjà équipé en 1994). La C62 est juste assez longue pour arriver à cette division de la cavité. Un sourd grondement est perçu depuis un moment, c’est l’eau de la Rivière Suspendue qui s’engouffre à travers une trémie. Petite visite de cette belle petite rivière, on s’avance sur une vingtaine de mètres, ensuite il faut se mouiller… Nous avons dépassé la moitié du trou, nous profitons de la place disponible pour savourer les précieux sandwiches préparés avec amour sur le capot blanc de la Dacia. Antoine équipe les P13 et P18 qui suivent avec une C62. Les derniers puits, un P11 et un P17 sont équipés par JCL avec la troisième C62. Le P17 n’est plus broché et il faut choisir les bons spits parmi les nombreux qui sont foirés. Le lac est enfin en vue, il occupe tout le fond et il n’y a pas de berge pour poser les pieds. Une plateforme en bois est fixée aux parois, elle est en partie immergée. Elle avait été installée pour les plongeurs qui s’en servaient comme ponton avant l’exploration du fond du lac. Antoine rejoint JCL, ils remontent après quelques photos et croisent le reste de la troupe qui attend patiemment en haut du P17. JN, JCD puis Marie descendent ensuite au lac. Christophe, qui avait des contraintes, repart vers la sortie (remontée en 30 mn semble-t-il !). Marie essaie tant bien que mal de domestiquer son descendeur Stop (cadeau d’anniversaire de son cher et tendre). Après un pipi pour JN et JCD et une conversion pour Marie, c’est le début de la remontée. Marie en premier, suivi de JCD puis JN qui déséquipera. Dès le départ de la plateforme, le sac pèse comme un âne mort… on oublie que les kits spéléos n’ont pas de trous et quand ils sont remplis d’eau, il faut les vider… La remontée sera assez sportive, notamment le passage dans la goulotte du P18 (?). Les sorties aériennes commencent à peser dans les bras et les tendinites apparaissent. JN n’est pas mécontent de passer le relais avant d’arriver à l’aire du bivouac.

Planagreze 1

Nous nous regroupons de nouveau à la Rivière Suspendue, et après un bon goûter, les barres sucrées sont efficaces, c’est le début de la remontée finale en file indienne. Marie passera un peu de temps à démêler la sangle en haut du grand puits avant l’entrée dans le Tuyau de poêle, mais sans une insulte envers le matériel, très zen… JND, Antoine et JCL déséquipent à tour de rôle. C’est sous le soleil et dans la chaleur que le retour à la surface se fera. Mais ce n’est pas le moment de traîner, il faut se presser pour être à l’heure à l’apéro chez les Lacan, les propriétaires du gîte…

Retrouvailles au gîte avec nos trois initiées qui ont fait du tourisme souterrain, Padirac, la grotte de Presque et Rocamadour.

Pour se dérouiller un peu les jambes, on ira à pied chez les Lacan. Accueil très chaleureux, punch à la banane, pastis et canapés divers. On apprendra pas mal de choses sur la vie rurale dans le Lot. On a raté le bal de la région qui s’était tenu à Soulomès la semaine passée.

Avant de passer à table, quelques longueurs dans la piscine pour Véronique et JN, elle est quand même bien froide…

9 mai 2012

Igue de Goudou

Participants : Antoine Boschi, Jean-Claude Del Basso, Jean-Noël Dubois, Marie Genevier, Jean-Claude La Milza, Véronique Massa, Marie-Pierre Roze.

TPST : 7h00

Profondeur atteinte : -110 m

Deux équipes se sont constituées, la première se charge de l’intendance, la seconde part équiper le trou. C’est ainsi que Marie, Antoine et JCL arrivent à la ferme Calmon et entament une petite discussion avec M. Vanel, propriétaire des lieux. Le feu vert est donné, la Dacia est garée un peu plus loin en bordure d’un champ. Préparation sous les yeux de monstrueux escargots de Bourgogne, ils sont plus gros qu’une balle de ping-pong ! Nous traversons un champ puis entrons dans un petit bois, la doline entourée d’une clôture est en vue. Nous ne perdons pas de temps, Marie équipe la première voie avec JCL, Antoine la seconde. Main courante depuis un arbre pour la première, depuis deux broches pour la seconde. Les déviations sont en place, deux goujons en tête de puits pour chaque voie, un fraction 6 m plus bas puis plein pot pour la voie 1, mais un fractio supplémentaire à -20 m pour la voie 2. Le grand plan incliné qui suit est équipé d’une corde en fixe, nous laissons celle que nous avions prévue en haut de celui-ci. Nous arrivons ainsi dans la grandiose Salle Martel, les gours sont remplis d’eau, contrairement à notre dernière visite de 2005. Comme lors de celle-ci, une chauve-souris gît au bord d’un gour. Visite de la galerie qui suit la salle, quelques oppositions délicates permettent de ne pas faire trempette dans les gours. Retrouvaille avec l’équipe intendance.

Goudou 3

Celle-ci après quelques emplettes à la superette, notamment le fameux champagne et le foie gras promis, et une halte chez la boulangère de Labastide-Murat, dont nous avions conservé un mémorable souvenir de ses miches lors de notre dernier séjour. Ces fameuses miches de pain campagnard sont toujours aussi sublimes, une croûte dorée à souhait, une mie dense et parfumée, hum, hum… Et vive le gingembre !

On retrouve le chemin de M. Vanel sans difficulté, quelques mots échangés et on retrouve la Dacia en bout de chemin. Il a bien plu, l’environnement est boueux, on utilisera quelques palettes bien venues pour se changer. Descente dans le champ mais un peu trop à droite dans le bois, JN est un peu perdu, finalement JCD retrouve plus bas le sentier qui mène à Goudou. JCD prend la voie de droite pendant que Véronique utilisera celle de gauche. JN suivra JCD. Descente du plan incliné et retrouvailles avec l’équipe des équipeurs dans la Salle Martel.

Petit pique-nique dans la célèbre salle puis direction la Galerie des Marchands, où l’on prend pied après un R5. Le sol est entrecoupé de nombreux gours et ornée de magnifiques concrétions. Passage de la Barrière Daniel, étroiture horizontale au milieu d’une coulée stalagmitique où la sortie est un peu acrobatique. Les passages bas, sont remplis d’eau et on aura du mal à ne pas se mouiller. Découverte des premières vires pour éviter de profonds soutirages. JCD et JN doutent un peu de la progression car toujours pas de corde en vue pour la remontée dans le réseau fossile. Le bruit de la rivière se fait de plus en plus grondant. JCL suivi de JN partent en explo dans le plan incliné terminal et la remontée est là quelques mètres au-dessus de l’accès à la rivière (l’embarcadère). Une vire, une remontée de 3 m et une grande margelle, où l’on attend le reste de l’équipe.

Goudou 1

JCL prend la corde en place, une E12 qui doit nous mener au Méandre de l’Oppo. Véronique décide de s’arrêter en haut des vires du plan incliné d’accès à l’embarcadère. Pendant que le reste du groupe monte au méandre, JN retourne à ses côtés, pour la mettre au chaud dans la couverture de survie, bien veiller à l’alimentation et à l’hydratation et donner les conseils de prudence habituels. On devrait revenir dans une heure ou deux.

Montée de E12 et cheminement dans cette galerie fossile, au départ grâce à des vires – au-dessous coule la rivière… – puis sur un plancher de comblement. Un R2 non équipé et un peu exposé nécessite de mettre en place une corde. Plus loin, le méandre se pince et la suite semble être en haut. Antoine part en escalade un peu exposée, il voit une corde, mais les prises ne sont pas faciles. Les mémoires de JCL et JN sont out… Pas de souvenirs du ressaut et de l’escalade, on en vient même à douter que nous sommes en direction du Siphon Fossile. Et si c’était dans direction opposée ? Il semble y avoir de plus en plus de CO2, la respiration devient plus difficile et nous avons chaud. Compte tenu de l’incertitude de notre position et à la vue de certains visages assez marqués, nous décidons de revenir en arrière. Arrivés en haut de E12, il faut se rendre compte qu’il n’y avait qu’une direction à prendre dans le méandre. Nous étions sur la bonne voie, la Salle Louis XIV-Louis XVII devait se trouver après l’escalade d’Antoine et le Siphon Fossile dans la foulée. Puis la Galerie des Tuiles… Pas de regrets on reviendra ? dans sept ans… Au retour, lors de la remontée du R2, Marie-Pierre a failli perdre un doigt glissé par inadvertance sous la botte dynamique de JCL. Redescente en haut de l’embarcadère où l’on retrouve Véronique, surprise mais heureuse de nous voir de retour si tôt – on est partis une petite heure –, elle commençait à se refroidir.

Goudou 2

Nous descendons ensuite jusqu’à l’embarcadère et remontons vers l’amont de la rivière sur une trentaine de mètres, des vires un peu aériennes sont en place pour éviter quelques marmites profondes. JCD apprendra la technique de raccourcissement de la grande longe. Arrêtés par la première cascade qui bouillonne et où il faudrait se mouiller entièrement, et n’ayant pas l’équipement adéquat, nous décidons de faire demi-tour. Le retour se fera sans problème, sortie à l’air libre sous un chaud soleil. On s’arrête discuter avec la famille Vanel, on fait connaissance du fils qui a pratiqué également la spéléo dans le coin.

Soirée saucisses au barbecue, JCD, à son tour, a failli y ajouter un doigt !

8 mai 2012

Igue de Diane ou du Drapeau

Participants : Antoine Boschi, Jean-Claude Del Basso, Jean-Noël Dubois, Marie Genevier, Jean-Claude La Milza, Isabelle Lascroux, Véronique Massa, Marie-Pierre Roze.

TPST : 4h00

Profondeur atteinte : - 65 m

Après une pause déjeuner au gîte, direction l’igue de Diane. Philippe nous a rejoint vers 16 h et nous y mène. Le trou se situe à environ une dizaine de kilomètres du gîte. Il faut éviter de se perdre sur les chemins de la Braunhie. Stationnement au bout de la portion carrossable, habillage et nous atteignons le bord du trou au bout d’une interminable marche d’environ 20 mn ;-)

Équipement du beau P33 par Anto, avec un mickey plein pot qui en fera souffrir certaines… Arrivée sur une margelle confortable, un P7 et nous voilà en haut d’un plan incliné. Au milieu de celui-ci, une chatière à droite permet de shunter un ressaut de 5 m. S’en suit de belles galeries bien concrétionnées, accessibles par des ressauts bien glissants et une chatière inquiétante. Tout le monde est ravi. Très impressionnés par ces grands volumes que l’on peut découvrir dans cette région du Lot et qui malheureusement nous font défaut dans notre île… d’où le plaisir de ce camp spéléo.

Diane 2

La remontée s’étirera jusqu’à la nuit tombée, Véronique comprendra par la pratique qu’il ne faut pas remonter trop haut son bloqueur de pied, JCL redescendra la libérer de cette posture certes insolite, mais qui a rappelé aux anciens une épique descente de Foussoubie…

Diane 1

En bas du P33, Véronique découvre un malheureux crapaud qu’elle pense être tombé de la surface. Malgré les nombreux bisous subis… il ne se transformera pas en prince charmant. Devant l’insistance de Véronique, décidée à remonter le batracien en surface pour le libérer de son horrible oubliette, JN remontera la bête dans son kit perso, au milieu de fougères. Elle aura confirmation deux jours plus tard, lors de la visite de la grotte de Presque, qu’il y a des crapauds des grottes…

Marie déséquipe et retour vers le gîte, il est plus de 22 h.

8 mai 2012

Cuzoul de Sénaillac

Participants : Antoine Boschi, Jean-Claude Del Basso, Jean-Noël Dubois, Marie Genevier, Jean-Claude La Milza, Isabelle Lascroux, Véronique Massa, Marie-Pierre Roze.

TPST : 2h30

Profondeur atteinte : -37 m

Marie-Pierre se lève en premier, la vuvuzella retentit peu après. Petit déjeuner copieux avant de s’attaquer à la première cavité, le Cuzoul de Sénaillac. Ce petit trou de mise en bouche devait être fait le jour de l’arrivée, mais compte tenu du retard pris par le bateau, il a été décalé d’une journée. Situé à sept kilomètres du gîte, nous sommes rapidement sur place et nous nous habillons en bord de route. Au bout d’une longue marche d’approche d’au moins 5 mn, la doline apparaît. Les possibilités d’équipement sont multiples, Antoine choisit d’équiper une voie en main gauche. Main courante depuis un arbre, celle-ci finit sur deux broches, puis deux broches pour un mickey en tête de puits. JCD équipe en main droite en utilisant le même arbre pour le début de la main courante, fin de celle-ci sur deux broches en paroi, puis encore deux broches en série pour la tête de puits. JCD équipe de façon très, très, très… réfléchie…. Une déviation sur arbre sera ajoutée à la remontée pour éviter un petit frottement entre la tête de puits et la main courante.

Cuzoul 2

Véronique nous fait part de la phrase du jour : « La corde est plus grosse après le fractio » ! ! Isabelle nous fait une grosse frayeur, elle installe bien son descendeur sur la corde, mais elle a failli le laisser autonome… Quand à Marie-Pierre, elle essaie de sortir son descendeur encore en tension sur la corde… [1]

L’atterrissage du P18 s’effectue sur un cône d’éboulis donnant une belle vue d’ensemble sur la grande salle circulaire. Beau petit tour du Vélodrome, la piste est bien belle, nous visitons également les annexes. JN part en tête vers ce qu’il pense être la Galerie des gours, un passage bas mais on débouche dans l’autre salle annexe, concrétions et plans inclinés de calcite, fin sur colmatage argileux. On ressort dans le Vélodrome pour en faire le tour, on trouve enfin cette Galerie des gours. Splendide, des concrétions géantes, colonnes, les initiées en prennent plein leurs mirettes, enfin les vraies merveilles souterraines. Contrairement à 2005, les grands gours sont plein d’eau et ressemblent à des baignoires. Descente au fond de la salle, où Marie-Pierre, emportée par son élan, manque de faire un plongeon dans le plan d’eau terminal, le P5 borgne qui est entièrement noyé. La visite est entrecoupée de plusieurs séances photos. La remontée du P18 ne posera pas de gros problèmes, hormis quelques difficultés à ouvrir le Croll pour certaines.

Cuzoul 1

Retour au gîte pour une bonne collation, en attendant Philippe qui doit venir de Cahors pour nous accompagner à l’Igue de Diane ou dite du Drapeau.


[1] — « Il était dit que les femmes étaient capables de faire plusieurs choses à la fois ! » (dixit la bande des « hommes »)

   — « Pauvres femmes… Les spéléologues sont misogynes ? » (dixit Isa)

7 mai 2012

Le gîte

Situé près d'un petit village du causse, Soulomes, le gite est une maison vieille d'une trentaine d'année.

Un niveau de plein pied avec un grand salon-salle à manger, une cuisine correctement équipée, une chambre avec un lit en 140, une chambre avec 2 lits en 90, une salle de bain et un WC. En demi sous-sol, un garage où tout le matériel a été rangé, une chambre avec un lit en 140 et un lit en 90, une salle d'eau avec douche et WC.

Un grand jardin et une piscine extérieure avec douche solaire complètent le tout. Un tuyau d'arrosage extérieur permet le rincage éventuel du matos.

6 mai 2012

Trajet aller

Il est 2 h 30 du matin, nous voilà enfin partis avec cinq heures trente de retard, nous quittons la Corse pour une semaine de spéléo. Pas trop fâchés de partir si tard pour certains, car cela leur a permis de voir en direct le résultat des élections présidentielles et les débats qui s’en suivirent à la télé [1].

L’équipe Corsica Ferries retrouve l’équipe SNCM (JCL et Marie-Françoise) qui a failli rester à quai suite aux mouvements sociaux en cours. JCL a pu embarquer sur la CF mais sans couchettes, l’équipe CF se dévoue pour les accueillir mais surprise, on a droit à deux cabines de trois couchettes pour six personnes, ce qui est logique mais on s’attendait à quatre couches par cabine… JCL et JCD se sacrifieront pour dormir au sol sur des matelas.

Marie-Pierre, un peu souffrante (grosse allergie en cours) commence sa nuit pendant que le reste des équipes part au bar arroser ce nouveau record de retard, indépendant de la volonté de la Corsica Ferries. Après quelques errances dans le ferry déjà à moitié endormi, nous nous désaltérons avec deux litres de ce breuvage qu’est la Pietra. Nous voilà bien en forme pour aller nous coucher et essayer de dormir, mais les quintes de toux du Méga Express Four n’étaient pas prévues (n’est-ce pas Marie-Pierre…) [2]

Arrivée au port de Toulon vers 10 h 45, le bateau a rattrapé une partie de son retard. Direction Aix, Salon (avec la Patrouille de France en formation et lâché de fumigène), Montpellier. JCL et Marie-Françoise continuent vers Toulouse où Marie-Françoise prendra le train pour Pau. Premier arrêt café et collation dans la foulée avant Montpellier, il est midi passé. On décide de retrouver Marie sur l’autoroute au lieu de Gignac comme cela était prévu. Retrouvailles à l’aire du Caylar, au début du Causse du Larzac, où l’on termine la collation. Puis direction le Lot via Rodez en empruntant le Viaduc de Millau.

Bateau

À l’approche de Figeac, on se partage les tâches, Véronique et JN filent en premier au gîte, pendant que l’autre voiture s’arrêtera en grande surface pour les premières courses. La maison des propriétaires est trouvée sans difficulté, une ferme lotoise avec une grande terrasse en bois, ce qui amènera JN à la décrire comme un chalet savoyard… d’où quelques interrogations lors de la recherche des suivants.

L’accueil de Mme Lacan est très chaleureux, elle fait visiter le gîte, relève les compteurs et nous invite tous pour l’apéro un soir de la semaine. Le gîte semble très fonctionnel, cuisine, salon-salle à manger, chambres du haut avec une à deux lits et l’autre un grand lit. Grand garage pour ranger le matos, et une piscine ! il faudra compter sur le soleil pour la chauffage… Seul point noir, une chambre à trois places en sous-sol près du garage sans communication avec les pièces du haut.

Véronique et JN s’installent dans la chambre « des parents ». JCL arrive ensuite peu avant le reste de l’équipe. Les filles s’installent dans la chambre du bas, Isabelle et Marie-Pierre partageront un grand lit, Marie prendra le petit. Les garçons occuperont la seconde chambre du haut. Privilège de l’âge, JCL a droit d’office à un lit, JCD gagne le tirage au sort pour occuper le second lit, Antoine dormira sur un matelas gonflable.

Philippe Bonnet nous rejoint avec sa petite famille, c’est un ancien topi (1988-1992) revenu au pays. Depuis son départ de Corse nous avons toujours gardé le contact, il avait participé au camp Goudou 2005 et depuis plusieurs semaines, il nous informait des possibilités de fréquentation des cavités locales. Il n’est pas venu les mains vides, trois cubis de Cahors-Les Hauts de St Georges [3] (les vignes de sa tante) permettent d’entamer le camp dans de bonnes conditions… JCD s’installe aux fourneaux et nous concocte de délicieux spaghettis à la bolognaise.


[1] « Donc certains partiront heureux d’avoir vu leur candidat accéder à la plus haute fonction politique de notre pays et surtout de pouvoir enfin tourner la page de cinq années… Mais arrêtons-là, ne mélangeons pas spéléo et politique. Car d’autres respectables membres de l’équipe ne pensaient pas du tout pareil, ils se consoleront quelques jours plus tard avec champagne et foie gras offert par les gagnants. Après la gauche caviar, la gauche foie gras ? » (dixit JN)

[2] « Pendant que d’autres ronflent et pêtent ;-) Quitte à faire dans le détail, allons honnêtement jusqu’au bout !... » (dixit Isa)

5 mai 2012

Préparatifs

Rendez-vous lors de la réunion du jeudi soir au local ITP pour finir les préparatifs du camp. Marie voyageant seule, elle sera accompagnée de 5 ou 6 kits pleins de cordes et de divers matériels.

Pour les besoins matériels de dernière minute, la commande Expé arrive in extremis samedi.

Il règne une certaine incertitude pour le départ de JCL, la SNCM est en grève …

pastis-sncm

4 mai 2012

Présentation

Le Lot figure parmi les destinations classiques des spéléologues. Les cavités ne manquent pas et leur accès est relativement aisé.

Le camp 2012 est organisé par l'association bastiaise I Topi Pinnuti, avec les aides du Comité Départemental de Spéléologie de Haute-Corse (CDS2B) et de la Ligue Insulaire Spéléologique Corse (LISC).

Au programme :

Le Cuzoul de Sénaillac pour la mise en bouche. Suivront, les igues de Diane/Drapeau, de Goudou, de Planagrèze, de Géniez, et pour finir de Viazac, de quoi rassasier les spéléos corses avides de grands volumes, de grands puits et de belles concrétions.

Participants :

Antoine Boschi, Jean-Claude Del Basso, Jean-Noël Dubois, Marie Genevier, Jean-Claude La Milza, Isabelle Lascroux, Véronica Massa, Marie-Pierre Roze.

Plan de situation camp Lot 2012

 Les positions des cavités et du gîte : Export_Favoris_Geoportail_20_05_2012

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